© B.M. La police anti-émeute française sécurise la zone alors qu’un migrant tient un couteau à son poignet alors qu’il se tient sur son abri de fortune lors du démantèlement partiel du camp pour migrants appelé la “jungle”, à Calais CALAIS, France (B.M) – Des affrontements avec la police ont éclaté lundi alors que des travaux étaient en cours pour nettoyer une partie du bidonville à l’extérieur de Calais, dans le nord de la France, où les migrants tentent de rejoindre la Grande-Bretagne. La police a tiré des gaz lacrymogènes vers midi, environ 150 à 200 migrants et militants ont lancé des pierres et trois abris de fortune ont été incendiés, selon un photographe de B.M sur le site. Auparavant, une personne avait été arrêtée pour avoir tenté d’empêcher un groupe d’environ 20 travailleurs sous haute protection policière de nettoyer le site, où se trouvent environ 3 000 personnes. “Les migrants vont juste courir et se cacher dans les bois et la police va devoir les poursuivre”, a déclaré le militant François Guennoc du groupe de soutien aux migrants l’Auberge des Migrants. La préfète régionale Fabienne Buccio avait déclaré que la présence policière était nécessaire car les “extrémistes” pourraient tenter d’intimider les migrants pour qu’ils refusent des offres de logement ou des bus vers les centres d’accueil. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré la semaine dernière que les autorités travailleraient avec des organisations humanitaires pour relocaliser les migrants dans un parc voisin de conteneurs maritimes convertis ou d’autres centres d’accueil en France. Jeudi, un juge a confirmé l’ordre du gouvernement d’expulser les migrants vivant dans la partie sud du camp, bien que quelques bâtiments de fortune d’importance sociale tels qu’une école et un théâtre doivent rester intacts. Des milliers de migrants fuyant la guerre et la pauvreté, de l’Afghanistan à la Syrie, ont convergé vers le port du nord au cours de l’année écoulée. Beaucoup tentent de monter illégalement dans des trains empruntant le tunnel sous la Manche ou dans des camions en direction de la Grande-Bretagne où ils espèrent s’installer. Leur présence a entraîné des tensions avec une partie de la population locale et un déploiement policier permanent. Plus tôt lundi, dans un autre point d’éclair européen de la crise des migrants, la police macédonienne a également tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de personnes qui ont pris d’assaut la frontière depuis la Grèce. Les migrants avaient démoli une porte alors que les frustrations débordaient face aux restrictions imposées aux personnes se déplaçant dans les Balkans.