B.M. PHOTO DE DOSSIER: Le Premier ministre italien Mario Draghi se tient debout lors du sommet des dirigeants de l’Union européenne, au milieu de l’invasion russe de l’Ukraine, à Bruxelles, Belgique, le 25 mars 2022. REUTERS / Johanna Geron / File Photo 2/2 Par Francesco Guarascio BRUXELLES (B.M) – L’Italie et la Hongrie ont exhorté l’UE à appeler explicitement à un cessez-le-feu en Ukraine et à des pourparlers de paix avec la Russie, se mettant en désaccord avec d’autres États membres déterminés à adopter une ligne dure avec Moscou avant un sommet la semaine prochaine. Un projet de déclaration de clôture du sommet des 30 et 31 mai, consulté par B.M et daté du 19 mai, décrit l’Union européenne comme “indéfectible dans son engagement à aider l’Ukraine à exercer son droit naturel de légitime défense contre l’agression russe”. Il ne mentionne pas les pourparlers de paix. Lors d’une réunion d’envoyés de l’UE vendredi, l’ambassadeur d’Italie a proposé des modifications au texte en disant qu’il devrait faire référence aux pourparlers de paix et définir un cessez-le-feu immédiat comme l’un des premiers objectifs de l’UE, selon les personnes qui ont assisté à la réunion. Cette proposition a été soutenue par la Hongrie et Chypre, qui sont parmi les États les plus critiques à l’égard d’un nouveau paquet de sanctions de l’UE contre la Russie, bloquées depuis des semaines en raison de divisions internes. La Hongrie s’oppose à un projet d’embargo sur le pétrole, tandis que Chypre s’inquiète d’un projet d’interdiction des ventes de propriétés aux citoyens russes. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un discours au forum de Davos mardi, a pris une position belliciste sur la Russie et n’a fait aucune mention de pourparlers de paix. “L’Ukraine doit gagner cette guerre, et l’agression (du président russe Vladimir) Poutine doit être un échec stratégique”, a-t-elle déclaré. Le dernier projet de conclusions du sommet indique que l’UE “reste déterminée à renforcer la capacité de l’Ukraine à défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté”. Les pays baltes et la Pologne sont parmi les plus fervents partisans d’une ligne dure, et la Lettonie a demandé une formulation encore plus explicite pour un soutien militaire accru, ont déclaré des diplomates. Un projet révisé est attendu plus tard mercredi après une réunion des envoyés de l’UE, a déclaré un diplomate. L’Italie a proposé la semaine dernière un plan de paix qui impliquerait les Nations unies, l’UE et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en tant que facilitateurs pour organiser initialement des cessez-le-feu localisés.