© B.M. Une femme tient des roubles biélorusses alors qu’elle achète des produits dans la boutique mobile de l’Union républicaine biélorusse des sociétés de consommation à la périphérie de Minsk Par Robin Emmott BRUXELLES (B.M) – L’Union européenne a mis fin à cinq ans de sanctions contre la Biélorussie et son président autoritaire Alexandre Loukachenko le Lundi, citant l’amélioration des droits de l’homme alors que le bloc cherche plus d’amis dans l’arrière-cour de la Russie. Une élection présidentielle pacifique en octobre, la libération de prisonniers politiques et le rôle de Loukachenko dans la tenue de pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie à Minsk ont amélioré les liens avec l’homme qui, selon les États-Unis, dirigeait la dernière dictature d’Europe. “Cette décision n’est pas prise dans l’illusion que la Biélorussie change du jour au lendemain”, a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, soulignant ce que l’Union européenne insiste sur son approche sobre mais constructive à l’égard de l’ancien État soviétique. Annonçant sa décision lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles, l’Union européenne a déclaré qu’elle maintiendrait son embargo sur les armes à destination de la Biélorussie et maintiendrait les sanctions pour une année supplémentaire contre quatre hommes soupçonnés d’être à l’origine de la disparition de deux politiciens de l’opposition, d’un homme d’affaires et d’un journaliste. Les sanctions – sur 170 personnes, dont Loukachenko, et trois entreprises – ont déjà été levées pour quatre mois fin octobre dans un geste envers Loukachenko. La décision de lundi signifie qu’ils prendront définitivement fin le 1er mars. L’Union européenne a fait pression pour un changement démocratique en Biélorussie, mais modifie maintenant son approche pour engager plutôt qu’isoler ses voisins d’Europe centrale et orientale, ainsi que pour contrer ce qu’elle considère comme un La Russie nouvellement agressive, qui a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014. Ils avaient averti Loukachenko, au pouvoir depuis deux décennies, que l’allégement des sanctions dépendait d’une élection pacifique le 11 octobre de l’année dernière, qui a renvoyé le président pour un cinquième mandat mais qui n’a pas présentent le type de répression qui a suivi les élections en Biélorussie en 2010 et a entraîné les sanctions de l’UE. La libération des prisonniers politiques en août était également demandée par l’Union européenne. Bruxelles presse toujours Minsk d’abolir la peine de mort. Les manœuvres conciliantes de Loukachenko suggèrent qu’il cherche à améliorer son image à l’étranger pour moins compter sur son allié la Russie, qui est sous sanctions occidentales en raison du conflit ukrainien et souffre également de la chute des prix du pétrole. Dans sa déclaration, l’Union européenne a proposé d’aider la Biélorussie économiquement et avec des préférences commerciales, contribuant également à sa candidature à l’Organisation mondiale du commerce. Les entreprises biélorusses pourront bénéficier d’un financement de la Banque européenne d’investissement et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.