© B.M. PHOTO DE DOSSIER: Des lettres en plastique disposées pour lire “Sanctions” sont placées devant les couleurs du drapeau de l’UE et de la Russie dans cette illustration prise le 28 février 2022. REUTERS/Dado Ruvic/Illustration/File Photo de Jan Strupczewski BRUXELLES (B.M) – The European La Commission a proposé mercredi de faire du non-respect des sanctions de l’Union européenne contre la Russie un crime, une mesure qui permettrait aux gouvernements de l’UE de confisquer les actifs des entreprises et des particuliers qui échappent aux restrictions de l’UE contre Moscou. Le non-respect des sanctions de l’UE contre la Russie est désormais une infraction pénale dans 12 pays de l’UE. Il s’agit soit d’une infraction administrative soit d’une infraction pénale dans 13 et deux la traitent uniquement comme une infraction administrative, a déclaré le commissaire à la justice Didier Reynders. Les sanctions en cas de non-respect des sanctions dans l’UE varient en conséquence. La proposition de la Commission vise à unifier cette approche pour faire du contournement des sanctions un crime grave dans tous les membres du bloc des 27 nations, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. “Les propositions d’aujourd’hui visent à garantir que les avoirs des individus et des entités qui violent les mesures restrictives puissent être effectivement confisqués à l’avenir”, a déclaré la Commission dans un communiqué. L’UE a jusqu’à présent gelé 10 milliards d’euros d’actifs physiques et plus de 20 milliards d’euros de comptes bancaires d’oligarques russes aidant l’effort de guerre du Kremlin en Ukraine. Mais avant que ces avoirs puissent être confisqués et vendus, les oligarques devraient d’abord être reconnus coupables d’avoir tenté d’échapper aux sanctions ou d’autres crimes et les avoirs saisis devraient être liés à ce seul crime. La nouvelle loi européenne, qui doit être approuvée à l’unanimité par tous les gouvernements de l’UE et obtenir la majorité au Parlement européen, pénaliserait également ceux qui aident à enfreindre les sanctions, comme les avocats ou les banquiers travaillant avec ceux qui contournent les restrictions. La Commission a également proposé de faciliter de manière générale la confiscation des avoirs des criminels dans l’UE, en permettant d’imposer une ordonnance de gel immédiat pour empêcher le déplacement des avoirs, avant qu’une décision de justice appropriée ne la confirme. La Commission estime les revenus annuels des gangs criminels dans l’UE à 139 milliards d’euros, dont seulement 2 % sont gelés par les autorités. Seule la moitié des avoirs gelés sont ensuite confisqués. “Avec la nouvelle directive, nous serons beaucoup plus efficaces à cet égard”, a déclaré la commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson. De nombreux pays de l’UE ne disposent pas de cadres juridiques suffisamment solides pour saisir les avoirs des criminels, ce qui permet aux criminels de dissimuler plus facilement leurs ressources et de profiter d’activités illégales.